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Au 30 juin 2020, Jouthe a déjà dépensé 4 milliards de gourdes de plus que prévu

Le seuil de financement monétaire de 30 milliards de gourdes prévu sur l’exercice a été dépassé au mois de juin.  Il s’élève à 34 037,02 MG au 30 juin 2020 contre 28 759,00 MG au 31 mars 2020, a révélé la BRH, soulignant que sur « le trimestre, la baisse des recettes, combinée à la progression des dépenses, a entraîné une augmentation des besoins de financement de l’État auprès de la Banque centrale ».

« Au cours du troisième trimestre 2019-2020, les taxes et impôts perçus par l’Etat haïtien ont atteint 19 345,65 MG, soit un recul de 12,45% par rapport au deuxième trimestre. Les dépenses, quant à elles, ont affiché une augmentation de 10,41 %, pour se chiffrer à 46 923,17 MG », selon la note de politique monétaire publiée ce lundi 27 juillet qui donne des détails sur la progression des dépenses de l’État qui sont en nette progression comparativement à l’année précédente.

« Considérées de façon cumulée, les recettes d’octobre 2019 au 30 juin 2020 ont affiché un montant de 61 071,65 MG, en hausse de 6,44% par rapport à la même période de l’exercice fiscal précédent. Quant aux dépenses cumulées, elles ont totalisé 106 856,62 MG, en progression de 41,06% par rapport à un an auparavant », lit-on dans cette note de politique monétaire qui a aussi indiqué que les billets de trésorerie ont un encours qui a atteint 17 337 MG au 30 juin 2020, contre 12 961 MG au 30 mars 2020.

La conjoncture économique au troisième trimestre de l’exercice fiscal a continué d’être principalement marquée par les effets de la pandémie de Covid-19. Ainsi aux États-Unis, les espoirs d’une reprise rapide durant l’été se sont amenuisés alors que les économies de la zone euro ont affiché une sévère contraction, selon la note de politique monétaire.

« Le recul de l’activité dans les principales économies et ses effets sur la demande ont continué de plomber les cours de nombreuses matières premières, notamment le pétrole et les denrées alimentaires. Les effets négatifs de la pandémie ont également persisté en République dominicaine, portant ainsi les autorités à adopter un plan de soutien sans précédent à l’économie. Sur le plan national, le secteur agricole a été négativement affecté par une pluviométrie à la fois faible et irrégulière, alors que les secteurs secondaire et tertiaire ont continué de subir les effets combinés de la situation sociopolitique incertaine et de la crise sanitaire liée à la Covid-19 », lit-on dans la note.

« Toutefois, en dépit des craintes d’une chute brutale, les transferts officiels des Haïtiens de l’extérieur ont gardé une relative bonne tenue. Toutefois, cela n’a pas empêché l’accélération de la dépréciation de la gourde dans un contexte d’accroissement des besoins de financement de l’État auprès de la banque centrale. C’est dans cet environnement que la BRH a maintenu les mesures adoptées fin mars en vue de faire face aux effets de la pandémie tout en jetant les bases d’un encadrement plus efficace du fonctionnement des maisons de transfert et du marché des changes », continue la publication.

En présentant ce qu’il appelle « budget », l’exécutif a tablé sur ce seuil de 30 milliards de gourdes avec l’assurance d’obtenir de l’appui budgétaire. Le Staff Monitored Programm qui devait être signé fin juin avec le FMI ne l’est toujours pas et l’UE n’a pas versé l’intégralité de l’appui budgétaire promis à Haïti.

Le pays  doit faire ses devoirs pour recevoir l’aide financière de l’Union européenne. « Le respect des droits de l’homme et de la démocratie fait partie de notre ADN », avait  répondu l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Haïti, Sylvie Tabesse, interrogée sur les exactions et tueries perpétrées par des gangs armés qui se sont fédérés. « Il est important que les enquêtes aient lieu, que les présumés coupables soient jugés et condamnés s’ils sont coupables », a-t-elle indiqué au journal, vendredi 17 juillet 2020.

« Nous avons aussi des conditions liées à l’État de droit et à la démocratie en général pour appuyer un gouvernement. Et là nous sommes dans une situation qui n’est pas satisfaisante et qui demande à être réglée », a souligné l’ambassadeur de l’UE en Haïti, Sylvie Tabesse. « Cela doit être réglé par les Haïtiens », avait-elle soutenu en donnant des détails sur l’appui budgétaire à l’État haïtien.

« Les 100 millions de dollars d’appui budgétaire de l’UE à Haïti sont déjà engagés. On a versé des parties mais les deux dernières tranches ont été suspendues. Les 37 millions d’euros qui viennent d’être engagés devront être dépensés », a-t-elle indiqué.

En mai dernier, le FMI avait octroyé un crédit rapide de 111 millions de dollars à Haïti pour faire face à la Covid-19. Pour s’assurer de l’usage approprié de ce financement d’urgence, les autorités devront préparer un rapport mensuel sur l’exécution  du budget alloué à la Covid-19 et un audit financier de ces opérations. En fournissant  les liquidités adéquates pour  supporter le secteur financier, la banque centrale devrait contenir le financement monétaire du déficit, avait souligné le FMI.

Entre-temps, l’état d’urgence a expiré le 20 juillet 2020. Sans Parlement, l’exécutif n’est pas tenu de fournir un rapport sur l’utilisation des fonds utilisés dans le cadre de la réponse à la Covid-19.

Source : https://lenouvelliste.com/article/219096/au-30-juin-2020-jouthe-a-deja-depense-4-milliards-de-gourdes-de-plus-que-prevu

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