Neuf commissions installées pour renforcer le barreau de Port-au-Prince
Le Conseil de l’ordre des avocats de Port-au-Prince a installé, le mercredi 26 août 2020, neuf commissions techniques, et pas des moindres. Des commissions scientifiques sur la protection des avocats, en passant par celles sur la sécurisation et le contrôle de l’exercice de la profession ; les droits et libertés des justiciables ainsi que la prévoyance de leur retraite, pour finir avec d’autres sur l’art oratoire, les activités culturelles et sportives, le barreau tend à se renforcer. Les six autres commissions créées antérieurement, devant travailler sur les décrets présidentiels, présenteront leur rapport à l’ouverture de l’année judiciaire en octobre, à l’occasion d’un colloque.
Devant une pléthore d’avocats, le Conseil de l’ordre des avocats de Port-au-Prince a présenté mercredi les membres de neuf commissions techniques qui tendent à consolider le barreau de cette juridiction. Ces commissions auront à travailler en faveur de la protection des droits des avocats, de la recherche scientifique, du contrôle de l’exercice professionnel, entre autres. Chaque commission doit soumettre un plan de travail au bâtonnier et au Conseil de l’ordre suivant des orientations définies.
La commission de protection des avocats et des avocates en danger dit apporter une réponse urgente et efficace aux sollicitations des avocats en danger. Une rencontre est envisagée avec le directeur général de la Police nationale d’Haïti et les commissaires de police de la juridiction de Port-au-Prince afin d’harmoniser les relations entre les avocats et les policiers. En même temps, avec la commission chargée de la sécurisation, le barreau entend protéger la profession d’avocat et veiller au respect des règles déontologiques et d’éthique.
Étant à la fois une technique et une science exigeant réflexion, recherche et méthode, l’actuel conseil a maintenu, avec de nouvelles orientations, la commission scientifique créée sous le bâtonnat de Me Carlos Hercule, renforcée par le bâtonnier Stanley Gaston. Cette commission aura à organiser des activités relatives à la production intellectuelle et la transformation du droit : colloques, conférences, production d’ouvrages doctrinaux, la relance de la revue la Basoche…
Par ailleurs, une autre commission est créée afin d’assurer le suivi des engagements pris à l’échelle internationale. Le barreau de Port-au-Prince est membre de la Conférence internationale des barreaux engageant des rapports avec les barreaux de Paris, du Québec, de Montréal, de la Caroline du Nord et du Sénégal.
Dans le cadre de sa mission, la basoche de Port-au-Prince souhaite aussi enseigner l’art oratoire à l’école du barreau de Port-au-Prince et organiser des activités y afférentes. En outre, le barreau ambitionne d’aller au-delà de l’assistance légale et de veiller au respect des droits et libertés des justiciables. Sans pour autant se substituer aux organisations de défense des droits humains.
Deux commissions ont également été mises sur pied pour s’occuper des questions sportives et socioculturelles. Une dernière commission doit présenter un plan d’assurance et de retraite pour les avocats retraités ou en phase de l’être.
Ayant promis de faire de cette basoche « un plus grand barreau au service des avocats et des avocates », le bâtonnier Monferrier Dorval, dans son allocution, a appelé les avocats à collaborer afin d’atteindre cet objectif. Selon lui, les commissions ne remplacent pas le Conseil de ses obligations. C’est, au contraire, un moyen pour tous les avocats de contribuer davantage au progrès de ce barreau vieux de 161 ans.
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