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Salaire, avantages et privilèges d’un conseiller électoral

Un conseiller électoral est très bien entretenu par le Trésor public. Il a des frais mensuels pour couvrir presque toutes ses dépenses et dispose tous les mois de 600 000 gourdes, rien que pour le fonctionnement de son cabinet personnel. D’anciens conseillers électoraux du Conseil électoral provisoire présidé par Léopold Berlanger ont accepté d’en parler au Nouvelliste sous couvert de l’anonymat.

Ils sont neuf conseillers électoraux nommés par arrêté présidentiel. Un peu plus tard, ils sont habituellement appuyés par un directeur exécutif. Chaque conseiller a droit à beaucoup de privilèges et d’avantages.

D’entrée de jeu, chaque conseiller électoral perçoit un salaire mensuel brut de 240 000 gourdes avant le prélèvement d’usage des taxes et autres redevances.  « Pour une deuxième résidence, nous avions reçu des frais de 160 000,00 gourdes chaque mois », a confié au Nouvelliste un ancien conseiller électoral.

Ensuite, les conseillers électoraux disposent de frais de fonction qui représentent un tiers de leur salaire brut, soit 80 000 gourdes. « Nous avions droit aussi à une prime de risque mensuelle de 45 000 gourdes», a indiqué notre contact.

Il y a aussi pour chaque conseiller électoral un montant qui leur permet de s’approvisionner en carburant, soit 35 000 gourdes par mois. Un montant de 25 000 gourdes leur est octroyé pour les frais de communication. « Mais il n’y a pas de carte de téléphone depuis environ deux ans », a précisé l’ancien conseiller électoral qui vient de passer plusieurs années en poste sans organiser d’élections.

S’agissant du per diem, pour ses déplacements à l’intérieur du pays, le conseiller électoral dispose de 15 000 gourdes par nuit. À l’extérieur du pays, il reçoit 400 dollars américains par nuit pour l’Amérique et entre 450 et 500 dollars par nuit pour l’Europe.  «

Tous les frais sont mensuels et le fisc soustrait une partie à la source pour payer les taxes.

Les frais de déplacement ne sont donnés que lors des missions pour le nombre de nuits passées hors de la capitale. Exemple, « s’il y a une mission du lundi au vendredi, on rentre vendredi. On paie les nuits de lundi, mardi, mercredi et jeudi. On donne 4 jours de per diem. Quelle que soit l’heure à laquelle tu rentres, on ne donne pas de per diem pour vendredi », a précisé notre source.

Chaque conseiller dispose d’une enveloppe de 600 000 gourdes pour le fonctionnement de son cabinet privé. « Le conseiller ne peut pas dépenser au-delà de cette enveloppe de 600 000 gourdes par mois », a souligné notre contact.

« Le conseiller électoral ne gère pas d’argent. Il donne des contrats dûment signés par le président du Conseil et validés par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Le conseiller prend le nombre de consultants qu’il veut dès qu’il ne dépasse pas l’enveloppe. Le salaire du consultant est à la discrétion du conseiller. Toutefois la CSCCA exige pour les contrats à partir de 50 000 gourdes le mois un diplôme universitaire », a révélé notre contact qui est un ancien conseiller électoral.

Est-ce que le conseiller peut utiliser une partie des 600 000 gourdes à d’autres fins ? A cette question du Nouvelliste, l’ancien conseiller électoral a répondu : « Non. Rien que pour payer seulement des consultants et des consultations. Le conseiller ne fait pas de réquisition pour cette somme. Il ne fait que signer des contrats pour embaucher des agents contractuels de la fonction publique, qui ont un contrat jusqu’au départ du conseiller. »

Le bureau du CEP est composé du président, du vice-président, du secrétaire général et du trésorier. Le président a des frais mensuels supplémentaires de 60 000 gourdes et 50 000 gourdes pour les autres membres.  Les conseillers électoraux ont droit à deux véhicules de service. Un véhicule officiel et un backup. « Toutefois il y a des conseillers qui avaient trois véhicules. Problème d’indiscipline », a tancé l’ancien conseiller électoral.

Pour sa sécurité, notre contact dit qu’il avait à sa disposition deux policiers. «Certains conseillers avaient quatre policiers, comme le président d’ailleurs. À partir de l’enveloppe disponible, la direction de sécurité avait demandé aux conseillers d’engager deux ou quatre agents de sécurité domiciliés. Ces agents de sécurité domiciliés ont signé un contrat comme agents contractuels », a-t-il fait savoir.

Dernier privilège des conseillers électoraux, ils gèrent et disposent d’un budget allant de cinquante à soixante-dix millions de dollars par élection. Ils dépensent ce montant de manière souveraine comme tout responsable d’institution indépendante.
Cela n’est pas un privilège mais une capacité qui vient avec leur charge de responsables de l’organisation des élections le temps de leur mandat.\

Source: https://lenouvelliste.com/article/221285/salaire-avantages-et-privileges-dun-conseiller-electoral

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